« Être un vrai supporter, c’est aussi dire non à l’homophobie » : Un fan agressé verbalement après avoir dénoncé les chants homophobes au Parc des Princes (Ligue 1) #
Lors du dernier match de Ligue 1 au Parc des Princes, une scène allant à l’encontre des valeurs sportives et humaines s’est déroulée. Jean-Baptiste Montarnier, fervent supporter du Paris Saint-Germain et président de l’association « Bleus et Fiers », s’est retrouvé au cœur d’une altercation après avoir demandé l’arrêt des chants homophobes émanant d’une frange du stade. Ce récit met en lumière le courant de haine qui peut encore traverser les terrasses des stades, malgré les efforts continus pour promouvoir l’inclusion et la diversité.
L’incident au Parc des Princes
L’événement s’est produit autour de la 80e minute du match. Selon Montarnier, les chants homophobes ont commencé à se faire entendre en provenance du virage Auteuil, orchestrés par le capo de la tribune. Choqué et blessé par ces paroles haineuses, Montarnier n’a pas hésité à exprimer son mécontentement. Cependant, sa prise de position n’a pas été accueillie avec le soutien qu’il aurait espéré. Au lieu de cela, il a été confronté à des insultes et des menaces, certains supporters allant jusqu’à lui crier de quitter le stade, car il ne serait pas un « vrai » supporter.
Réponse insuffisante des autorités du stade
Face à cette situation hostile, le speaker du Parc a bien tenté de calmer les esprits avec des annonces génériques rappelant la condamnation de toute forme de discrimination. Néanmoins, ces interventions n’ont pas semblé suffisantes. Montarnier souligne que le contenu des annonces aurait dû être plus direct et adresser explicitement les chants homophobes, plutôt que de se contenter de messages vagues. De plus, l’intervention du speaker a été suivie de huées et les chants ont repris de plus belle.
La sécurité et la discrimination au stade
Montarnier a également partagé une expérience révélatrice concernant les mesures de sécurité discriminatoires au stade. Chaque fois qu’il apporte un drapeau LGBT+ pour symboliser son engagement contre l’homophobie, les agents de sécurité le lui confisquent à l’entrée, invoquant des raisons de sécurité. Cette pratique questionne profondément sur le type d’environnement que les stades cherchent à promouvoir en termes d’acceptation et d’inclusivité.
Les réactions officielles et la suite des événements
Après l’incident, Montarnier a été en contact avec des représentants du ministère des Sports. Toutefois, il reste sceptique quant à l’efficacité des mesures qui seront prises, tout en s’interrogeant sur le pourquoi du silence continuel lors d’autres formes de discriminations sonores et visibles durant les matchs. Il a déjà pris la décision de porter plainte et espère que cela pourra être un catalyseur pour de réels changements dans la façon dont le football et ses instants de haine non contrôlée sont gérés.
Le véritable esprit sportif
La véritable question que pose cet incident dépasse le cas isolé de Montarnier. Elle touche à la nature même du sport et à son rôle dans la société. Être un vrai supporter, ce n’est pas seulement encourager son équipe par tous les moyens. C’est aussi se lever pour l’intégrité et la dignité humaine, en faisant preuve de respect pour tous, indépendamment de leur orientation sexuelle ou toute autre distinction. Le sport doit être un exemple de fraternité, d’inclusion et de respect mutuel, valeurs que chaque forum, à commencer par les tribunes de stade, devrait veiller à promouvoir.
